nucléaire
L’Iran exclut toute négociation avec Washington
L’ayatollah Ali Khamenei rajoute une touche de fermeté diplomatique en affirmant qu’il n’y aura «ni guerre ni négociation» avec les Américains
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AFP
Publié lundi 13 août 2018 à 13:45,
modifié lundi 13 août 2018 à 13:45.
L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de l'Iran, a affirmé lundi qu'il n'y aurait ni guerre ni négociations avec les Etats-Unis. «Des responsables américains parlent de nous avec cynisme depuis quelque temps. Outre les sanctions, ils parlent de guerre et de négociations», a-t-il dit sur son compte Twitter en anglais.
Recently, U.S. officials have been talking blatantly about us. Beside sanctions, they are talking about war and negotiations. In this regard, let me say a few words to the people: THERE WILL BE NO WAR, NOR WILL WE NEGOTIATE WITH THE U.S..
— Khamenei.ir (@khamenei_ir) 13 août 2018
«Laissez-moi dire à ce propos quelques mots au peuple: IL N'Y AURA PAS DE GUERRE, NI DE NEGOCIATIONS AVEC LES ETATS-UNIS».
En juillet: «Nous ne pouvons pas faire confiance aux Etats-Unis»
Un premier rejet de dialogue
Des spéculations vont bon train sur la possibilité que l'Iran revienne à la table des négociations, après le retrait unilatéral de Washington de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 et le rétablissement des sanctions.
Mais l'Iran a rejeté une proposition de dialogue du président américain Donald Trump, soulignant que Washington n'était plus digne de confiance, après avoir violé ses engagements en vertu de l'accord conclu entre Téhéran et les grandes puissances.
Un accord conclu après des années de négociations
Conclu après des années de difficiles négociations entre l'Iran d'une part, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine, l'Allemagne et l'Union européenne de l'autre, l'accord visait à garantir un caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en le soumettant à une surveillance draconienne.
A propos du texte: Tout comprendre sur l’accord, et sur la volte-face américaine
En échange, il prévoyait la levée progressive des sanctions qui avaient asphyxié l'économie iranienne et isolé le pays. Dans son dernier rapport en mai, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait attesté que l'Iran continuait de respecter ses engagements.