«The Last Frontier». Et si le surnom de l’Etat de l’Alaska, «la dernière frontière», faisait plutôt référence à la psychologie qu’à la géographie? C’est presque ce que suggère le premier roman de l’écrivaine américaine Jamey Bradbury, née en 1979 dans le Midwest mais installée à Anchorage, en Alaska, depuis une quinzaine d’années. Car passé la dernière frontière psychologique de l’humain, place à l’inhumain ou, du moins, à une sauvagerie intériorisée et extériorisée, une nature profonde qui fait corps et âme avec la Nature sauvage. Et cette autre limite peut-être encore: celle entre le réel et le fantastique.