C’était un enchantement de les voir: des dizaines de lycéens amenés par leurs professeurs, pétris d’attention devant le conférencier. C’était un éblouissement de l’entendre: le talent d’un conteur qui, pour être didactique, raconte cette histoire avec laquelle il cohabite depuis dix ans avec la même fougue que s’il venait de la découvrir. Mais il ne faut pas fermer les yeux. C’était aussi une épreuve d’être ainsi placés, les uns et les autres, devant la conclusion inéluctable: cette histoire, celle de l’ascension au pouvoir d’un certain Benito Mussolini et des éléments qui l’ont rendue possible, est aussi en grande partie la nôtre.