Le titre déjà peut surprendre, intriguer, fâcher: Le Bâtard de Nazareth. Metin Arditi avait pensé aussi à «L’Exclu» puis à un vers de Francis Jamme, mis en chanson par Georges Brassens: «Le Fils dont la mère a été insultée»… Mais Le Bâtard de Nazareth s’est imposé avec la netteté de l’évidence. Ecrire la vie de Jésus comme un roman psychologique en prenant pour point de départ une des hypothèses avancées par l’historien Daniel Marguerat, à savoir que Jésus était un mamzer, un bâtard, un enfant sans père, telle était l’ambition du romancier qui s’est retrouvé happé par ce projet au point d’abandonner le livre qu’il était alors en train d’écrire.