Ce n’est pas sans frémir qu’on lit le tableau que Giles Milton dresse de la ville en ruine que fut la Berlin de 1945. Trop de parallèles avec ce qui se passe de nos jours en Ukraine viennent à l’esprit. Les maisons éventrées, les cadavres jonchant les rues et laissés à l’abandon, la violence, la rapacité des forces armées russes envahissant la ville. Certes, en 1945, l’arrivée de l’Armée rouge était pleinement justifiée: c’était Hitler qui avait attaqué l’Union soviétique et les troupes du maréchal Joukov ne faisaient que repousser un ennemi qui avait, le premier, semé la terreur et la dévastation. Mais la chape de plomb que Staline entreprit de placer par la suite sur Berlin par l’entremise de ses généraux et de Walter Ulbricht, sa marionnette communiste, ne ressemble que trop à celle que Poutine voudrait imposer à l’Ukraine aujourd’hui.