De La Chaux-de-Fonds au Portugal, remonter le fil de l’exil
Roman
Dans son premier roman, la Genevoise Charlotte Frossard raconte le parcours de Louise, petite-fille d’immigrés portugais, qui quitte le milieu de l’audiovisuel romand pour explorer son passé

Une double quête, à la fois professionnelle et identitaire, c’est le moteur de Sur le pont, premier roman de la Genevoise Charlotte Frossard, qui sera présente au Salon du livre le 18 mai. Une fiction largement inspirée de son vécu. Lassée du milieu de l’audiovisuel et de ses faux-semblants, Louise, trentenaire genevoise, s’élance sur la trace de ses racines portugaises. La dictature de Salazar, dont sa famille a directement souffert, devient à la fois un objet d’étude journalistique et une exploration personnelle.
Direction les hauteurs de La Chaux-de-Fonds où ses grands-parents ont émigré dans les années 1960, cette ville d’ombre et de lumière où son Avo (grand-mère) lui restitue souvenirs et anecdotes qu’elle consigne religieusement dans un cahier. Puis Louise gagne les côtes du Portugal où elle passait, jadis, des vacances en famille, sans comprendre complètement la langue. Face à la mer, la narratrice cesse de poser des questions et apprend à écouter les réponses. Un récit sensible sur la migration et son empreinte sur les générations suivantes.
Charlotte Frossard, «Sur le pont». Roman, Encre Fraîche, 263 p.
L’autrice participe au Salon du livre de Genève: ve 20 mai de 17h30 à 19h à Payot Cornavin.