Roman
AbonnéIssue de l’immigration sino-américaine, une jeune femme, à Paris, cherche à réunir les fragments d’une identité éclatée. «La Femme traversante» est un roman novateur, fascinant et déroutant, paru en 1968

Chuang Hua est née à Shanghai en 1931. Elle était encore petite quand sa famille a fui l’invasion japonaise via Hongkong, l’Angleterre et enfin les Etats-Unis où elle a grandi. En 1968, elle publie son seul roman, La Femme traversante, largement autobiographique. Le titre original, Crossings, dit les traversées, les carrefours, les croisements dont est faite sa vie. Aux premières pages, «la femme traversante» cherche son chemin dans une ville inconnue. C’est Paris mais rien ne l’indique. A l’arrêt de bus, un homme aide l’étrangère à s’orienter entre la Place, l’Avenue, le Rond-Point. Au chapitre suivant, on est en Amérique. La fratrie est réunie pour l’anniversaire de la mère. Les enfants sont si nombreux que les parents les ont numérotés. La «femme traversante» est Jane Quatre, dernière fille avant les deux garçons tant désirés.