La collection Poche suisse reprise par une association

Le décès en juin 2011 de Vladimir Dimitrijevic, fondateur des Editions L’Age d’Homme, avait laissé la maison orpheline. Plus qu’un créateur, il était un visionnaire qui, depuis Lausanne, avait abandonné sa casquette de libraire chez Payot pour se lancer dans l’édition. Parmi ses multiples créations, la collection Poche suisse: de petits volumes blancs et illustrés au crayon, une référence que l’on retrouve dans de nombreuses bibliothèques personnelles.

Lancée par l’éditeur Pierre-Olivier Walzer (décédé en novembre 2000) en 1978, douze ans après la fondation de L’Age d’Homme, cette collection comporte plus de 300 titres du patrimoine littéraire suisse. De fait, Poche suisse avait pour vocation de rassembler des textes dévoilant un large héritage helvétique: on y retrouvait aussi bien Ramuz que Rousseau, Töppfer que Rambert.

Entre 2005 à 2011, la direction de la collection avait été confiée à l’écrivain vaudois Jean-Michel Olivier (Prix Interallié 2010). Elle conservait la même dimension: retrouver un de ses livres chez Poche suisse, c’était accéder à une forme de consécration. Elle fut aussi la collection de petit format qui poussa nombre d’autres maisons romandes à créer leur propre édition de poche. Citons ainsi Zoé Poche, CamPoche ou encore L’Aire bleue.

Une collection commencée avec Cingria

Soucieuse de ne pas laisser ces textes disparaître, l’association Florides helvètes – en référence à un livre de Charles-Albert Cingria, poète, écrivain et musicien né à Genève en 1883 – a décidé de reprendre le flambeau. C’est d’ailleurs, pour l’anecdote, avec un livre de Cingria que la collection s’ouvrit. L’association compte sur Payot SA pour se charger désormais de la fabrication, de la commercialisation et de la promotion des ouvrages. Une vingtaine de titres par an devront sortir à compter de janvier 2022, avec une toute nouvelle charte graphique. Une version e-book est également prévue.

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De son côté, Florides helvètes – qui réunit au sein de son comité éditorial Florence Bourqui (spécialiste en contrats d’édition), Daniel Maggetti (directeur du Centre des littératures en Suisse romande, écrivain et professeur de littérature à l’Université de Lausanne), Marko Despot (éditeur et traducteur) et Pascal Vandenberghe (directeur général de Payot SA) – prendra en charge les contrats, les droits d’auteur et les demandes d’aides pour faire vivre ce fonds.