Road Tripes, Sébastien Gendron. Albin Michel, 288 p.

4006 kilomètres de défouloir sauvage. Vincent – jeune gaillard largué dans sa vie comme par sa copine – fait l’erreur de rencontrer Carell – sorte de double maléfique à la frontière de la folie. Celui-ci l’entraîne dans une épopée complètement foutraque sur les routes de France. Ils brûlent, pillent, volent et tuent tout ce qu’ils trouvent, ou presque. Une accroche narrative tient lieu de fil rouge, même si ce roman n’en avait pas franchement besoin.

Sébastien Gendron multiplie dans ce second roman les clins d’œil au cinéma (même si la surenchère de gore n’est peut-être pas aussi maîtrisée que dans un bon Tarantino). Mais le polar humoristique est un genre difficile – n’est pas Donald Westlake qui veut – et Road Tripes s’en sort honorablement. Avec une playlist sonore et un générique de fin pour accompagner cette folle virée sur les départementales, l’immersion est garantie. En Cinémascope et Technicolor.