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Pour évoquer l’indicible, Laura Alcoba choisit le conte

Comment parler de cette tache noire qu’est l’infanticide? La romancière éclaire dans son récit «Par la forêt» des faits réels à la lumière des mythes

Laura Alcoba en 2021. — © Francesca Mantovani/Gallimard/Opale
Laura Alcoba en 2021. — © Francesca Mantovani/Gallimard/Opale

Dans les contes, les enfants morts ressuscitent, retrouvent le chemin de la maison. Leur voix déchire le voile de silence qui l’étouffait. Vers la fin de Par la forêt, une loge de bûcheron en ruine et un étang au fond d’un bois attirent une enfant comme si, du fond de l’eau, une vérité dérobée cherchait à se faire entendre. Il ne s’agit pas ici d’une légende, mais d’un fait divers. Un matin de décembre, en 1984, une femme noie ses deux petits garçons dans la loge de concierge qu’elle habite avec son mari et leurs trois enfants.

Laura Alcoba connaît la famille, des réfugiés argentins qui ont hébergé son père à son arrivée en France. Elle-même avait 10 ans quand sa mère s’est installée avec elle en banlieue parisienne. L’exil, la séparation, l’adaptation à une nouvelle vie, à une nouvelle langue, ce sont les thèmes qui traversent tous ses romans depuis Manège en 2007. Mais ici, l’auteure s’éloigne de sa propre histoire et touche à quelque chose d’indicible qui cherche à être raconté depuis presque quarante ans. Que s’est-il passé ce jour-là? Pour la petite fille de 6 ans, Flavia, la survivante, Laura Alcoba a voulu essayer de comprendre.

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