Dans les contes, les enfants morts ressuscitent, retrouvent le chemin de la maison. Leur voix déchire le voile de silence qui l’étouffait. Vers la fin de Par la forêt, une loge de bûcheron en ruine et un étang au fond d’un bois attirent une enfant comme si, du fond de l’eau, une vérité dérobée cherchait à se faire entendre. Il ne s’agit pas ici d’une légende, mais d’un fait divers. Un matin de décembre, en 1984, une femme noie ses deux petits garçons dans la loge de concierge qu’elle habite avec son mari et leurs trois enfants.