Ce jour-là, sous le ciel d’Arles, on fête la fin de l’extraordinaire Manifeste incertain. Son apothéose, au neuvième volume, autour de la figure de Fernando Pessoa. Depuis 2012, l’écrivain-dessinateur Frédéric Pajak invite à fraterniser avec des figures irréductibles, voyants parfois aveuglés, de l’essayiste Walter Benjamin au poète américain Ezra Pound, de Van Gogh à l’intrépide Marina Tsvetaïeva. Chacun de ces ouvrages relève de la filature et de l’aveu. Chacun de ces portraits est aussi un «ego-monde»: Pajak se ressaisit de son histoire, des blessures d’une génération.