Une conférence de presse événement
Les romans, nouvelles et essais de Murakami sont traduits en plus de 50 langues et rencontrent un immense succès international. Lui-même est reconnu comme un grand traducteur d'écrivains américains, un travail selon lui indispensable: «si j'en étais resté à la seule littérature japonaise, j'aurais suffoqué je pense». Néanmoins, «le Japon est le meilleur lieu» pour ces archives, a-t-il précisé, bien qu'il ait au cours de sa carrière passé beaucoup de temps à l'étranger, notamment aux Etats-Unis.
Lire aussi: Haruki Murakami, ce «léger décalage à la jointure des mondes»Ce mélomane, qui écrit en écoutant de la musique et fait référence à des oeuvres musicales dans tous ses romans, prévoit de laisser aussi à Waseda sa discothèque de quelque 10 000 vinyles, imaginant même sur place «des concerts de disques», où les gens viendraient écouter une programmation de Murakami. «J'ai pris plus de soin à collectionner les disques que les livres», affirme-t-il.Même s'il était interdit de la filmer, cette conférence de presse de Haruki Murakami était un événement en soi, confirmant que l'auteur maintes fois pressenti pour le Nobel de littérature se fait plus visible. Lui qui a toujours été très discret, ne passant jamais à la télévision et accordant très peu d'entretiens à la presse, a été ces derniers mois animateur de deux émissions de radio au cours desquelles il a justement surtout parlé de musique, contant des anecdotes personnelles sur ses morceaux préférés.