Quand James G. Ballard nous parle de notre monde, englouti par la pandémie
Chronique: Caractères
AbonnéLa littérature, la science-fiction en particulier, a beaucoup à nous dire sur le quotidien étrange mais désormais familier que la pandémie nous impose

Tenter de penser ce qui nous arrive à travers les livres, les romans, c’est une méthode – un art peut-être? – que cultivent celles et ceux qui lisent. Depuis un an, presque tous les livres me parlent d’une manière ou d’une autre de la pandémie. Ils m’aident par leurs respirations à m’évader, à partir au loin, moi qui comme vous suis empêchée de bouger; ils parviennent par leur beauté et leur profondeur à dissiper l’angoisse et la peine ou, encore, ils concourent d’une manière ou d’une autre à mettre des mots, des idées, des images sur l’expérience étrange que nous traversons, sur ce quotidien singulier qui dure et qui s’installe. A l’heure où l’OMS juge que nous n’en aurons pas fini avec le covid fin 2021, ces compagnons sont plus précieux que jamais.