Pour varier les plaisirs d’été, une autre découverte vient de Londres. Ann Granger a déjà tricoté quatre volumes des aventures d’Elisabeth Martin, jeune dame de compagnie à la langue bien pendue et au cerveau agile. En cette Angleterre victorienne, son père, qu’elle adorait, l’a laissée sans le sou. Elisabeth, dite Lizzie, se fait assistante de la veuve de son parrain. Or, le corps de sa prédécesseure à ce poste est retrouvé dans les décombres du chantier de la gare Saint-Pancras, ouvrage qui a constitué son premier coup d’œil sur la grande cité. Lizzie pourrait se croire en danger, mais elle choisit de suivre l’enquête de près, voire de la devancer. Certains s’étonnent de son «goût pour les morts»: son père était médecin, dit-elle, ce qui doit tout expliquer. Sa curiosité la mènera loin dans l’investigation, non sans risques… Ce personnage de Lizzie a tout pour fonder une plaisante collection. Ann Granger pose quelques pertinents repères sur cette Londres qui se projetait dans une incertaine modernité.