Marie-Jeanne Urech: «Je vois ce que j'écris, toujours»
Mot-à-mot
AbonnéDepuis vingt ans maintenant, l’écrivaine a choisi l’imaginaire pour dénoncer par le rire les excès d’une société qui s’emballe. Aux Journées littéraires de Soleure, elle présente «K comme almanach»

En fait il faut oser, et Marie-Jeanne Urech ose. Depuis ses débuts, avec son recueil de nouvelles en 2003, Foisonnement dans l’air, elle a fait le choix de l’humour, de l’ironie, et a donné les clés de son univers littéraire à l’imagination XXL. De livre en livre, elle a affirmé ce détachement du réel pour mieux le brocarder, ce goût du fantastique pour placer sous la loupe ce qui la cabre dans la vie. Très vite aussi, elle a opté pour le conte et l’allégorie, une façon pour elle d’aller à l’essentiel, sans s’embarrasser de références temporelles ou géographiques, somme toute assez peu utiles.