Poésie
AbonnéLa poétesse lausannoise signe, en clair-obscur, «Seul en son bois, dressé noir», un magnifique recueil pour nous aider à traverser notre peur de la finitude

S’aventurer dans une vaste forêt primaire… C’est la sensation qu’éprouve le lecteur en découvrant le nouveau recueil de Mary-Laure Zoss, Seul en son bois, dressé noir, publié chez Fario, de haute tenue poétique. Plus précisément la sensation de quitter les sentiers, prenant le risque de se perdre. Dans cette forêt, on peut admirer ce qui a presque disparu de nos paysages aujourd’hui, ces arbres multiséculaires que Rembrandt a su si bien représenter dans ses gravures: des chênes si vieux que certaines de leurs branches pourrissent alors que d’autres, pleines de sève, irriguent de nouveaux bourgeons. Des arbres foudroyés, fendus, évidés, à la fois morts et vifs, refuges d’insectes et d’oiseaux.