Son éditeur Limatt Verlag l’a annoncé hier, Oscar Peer, l’une des principales figures de la littérature des Grisons, s’est éteint dimanche 22 décembre à l’âge de 85 ans.
Il était né en 1928 à Lavin, en Basse Engadine dans un milieu très simple, dont le souvenir a nourri ses livres. Une enfance de petit montagnard qui traverse son œuvre, où il mêle réalisme et fantastique. Devenu d’abord instituteur, il étudiera ensuite les langues romanes à Zurich, puis à la Sorbonne à Paris. Il passera une thèse de doctorat consacrée au poète Gian Fontana.
Il enseignera ensuite au collège à Winterthour et à Coire. Philologue, il est l’auteur d’un dictionnaire allemand-romanche. Son œuvre littéraire s’est déployée principalement dans ces deux langues. En 1996, il avait reçu le Prix Schiller pour l’ensemble de son œuvre.
Ses textes n’ont été publiés en français que tardivement, mais ils ont trouvé des lecteurs enthousiastes. Ainsi les auditeurs de la Radio suisse romande ont-ils été séduits, à l’époque, par le dépouillement tragique de Coupe Sombre, traduit par Marie-Christine Gateau-Brachard, le premier de ses romans à paraître en français, en 1999 chez Zoé. Il avait reçu, en 2000, le prix des auditeurs de la Radio suisse romande. Ont suivi, La Rumeur du fleuve, en 2001 puis Eva, en 2004, publiés également chez Zoé. Les éditions plaisir de lire, viennent, pour leur part, de faire paraître, La Veille Maison, dans une traduction de Walter Rosselli.