Philippe Forest, mélancolique baroque
Rencontre
AbonnéL’auteur inoubliable de «L’Enfant éternel» publie «Je reste roi de mes chagrins», dialogue imaginaire somptueux entre Winston Churchill et son portraitiste Graham Sutherland. Tête-à-tête dans un confessionnal

Samuel Beckett aurait applaudi le décor. Philippe Forest entre à l’instant dans le bureau cagibi mis à disposition par son éditeur Gallimard à Paris. C’est un confessionnal ou un studio de radio époque ORTF, au choix. Le refuge rêvé, pense-t-on, de Krapp, l’ermite beckettien de La Dernière Bande, cet écrivain décousu qui, le jour de son anniversaire, ravaude gloires, beuveries et tristesses d’antan devant un enregistreur.