Relier la terre, les êtres et le ciel, comme le fait l’idéogramme, d’un trait de pinceau. Relier la terre, les êtres et le ciel à l’histoire des résistances, comme le font l’arbre et la forêt. Relier la terre, les êtres et le ciel, en gestes, en mots, en récits, en théâtre et en poésie. Donner une parole – fût-elle errante – à ceux qui n’en ont pas, les humbles, les clandestins, les disparus, les morts, les statues, les labyrinthes et les oiseaux, telle a été – peut-être – l’œuvre d’Armand Gatti, disparu en avril 2017 à l’âge de 93 ans.