Que n’a-t-on fait, que ne fait-on encore de nos jours afin de promouvoir la gloire de Dieu? L’admirable synthèse que Nicolas Le Roux propose sous le titre 1559-1629. Les guerres de religion constitue un inépuisable sujet de réflexion sur ce paradoxe. Depuis la mort d'Henri II en 1559 jusqu’à la confirmation de Richelieu comme ministre principal de Louis XIII, la France n’a cessé d’être le théâtre d’un affrontement meurtrier lors duquel catholiques et protestants se sont massacrés à qui mieux mieux, et chaque fois au nom d’une vérité divine qui justifiait à leurs yeux les pires excès de cruauté auxquels ils s’adonnaient. La lecture de ce livre oblige à méditer sur les rapports de l’histoire avec les mythes religieux qui la sous-tendent d’une manière qui ne rappelle que trop, hélas, ce que l’on constate ici et là dans notre monde contemporain.