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Une étonnante traduction de Dante «pour ne pas blesser»

Une traduction néerlandaise de «La Divine Comédie» voit la figure de Mahomet, elle seule, disparaître. Et pendant ce temps, à Paris, Arnaud Nourry a été démis de ses fonctions de directeur d'Hachette Livre

Illustration de Gustave Doré pour le chant 31 de «L'Enfer». — © leemage
Illustration de Gustave Doré pour le chant 31 de «L'Enfer». — © leemage

■ «L’Enfer» sans Mahomet

Le 25 mars dernier marquait le jour de Dante, rebaptisé depuis l’an dernier le Dantedi. Cette commémoration était d’autant plus attendue que 2021 marque les 700 ans de la mort du poète italien. Pour autant, loin de célébrer l’impact transculturel de son célèbre triptyque, La Divine Comédie, l’éditeur néerlandais Blossom Books lui a offert une nouvelle traduction de L’Enfer s’assurant d’y effacer le nom de Mahomet «pour ne pas blesser inutilement»… Une justification étonnante quand l’on remarque que le prophète musulman est la seule figure à être exclue, Lies Lavrijsen, la traductrice, ayant fait le choix de conserver papes, Judas, meurtriers de César et homosexuels dont le destin aux enfers ne pouvait visiblement pas blesser les croyances d’autrui.

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