Culture canapé
En cette période de confinement, «Le Temps» propose chaque jour une (re)découverte culturelle. Aujourd’hui, un émouvant reportage illustré d'Elsie Herberstein, fruit d'une immersion dans une structure d'accueil autrichienne

Proportionnellement à sa population, l’Autriche est l’un des pays européens qui ont accueilli le plus grand nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile. Voilà ce qu’on peut lire en ouvrant Vienna terre d’accueil, un émouvant reportage illustré d’Elsie Herberstein.
Parisienne d’origine autrichienne, diplômée de l’Ecole des arts décoratifs, l’autrice s’est immergée pour cet ouvrage pétri d’humanisme dans une structure d’accueil et de cohabitation entre différents milieux sociaux qui d’ordinaire ne se voient pas – migrants, étudiants, sans-abri. Conçu comme un journal de bord parsemé de rencontres, son reportage parle avec finesse et sensibilité de ceux qu’on ne veut pas voir, donne la parole à des exclus, célèbre ce vivre-ensemble qui depuis deux semaines n’a jamais semblé aussi nécessaire.
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Dans un premier temps, Vienna, terre d’accueil peut se feuilleter comme un livre d’illustrations. Les dessins et aquarelles d’Elsie Herberstein, qui a déjà publié une quinzaine de reportages et carnets de voyage, parlent d’eux-mêmes. Ensuite, on se plongera dans ses textes pour découvrir le quotidien d’une structure d’accueil qui redonne foi en l’humanité.
«Vienna, terre d’accueil. Carnet de vie d’étudiants, migrants et SDF sous un même toit», Elsie Herberstein, Ed. La Boîte à Bulles, 112 pages.