Lucy dans le ciel avec Leonard et Lou
Bande dessinée et rock’n’roll font bon ménage. En témoignent les Beatles dans l’excellent «Nowhere Girl», mais encore, dans des récits biographiques moins enthousiasmants, Leonard Cohen et le Velvet Undergound
Les Beatles à la rescousse
Le titre annonce la couleur. Ce n’est pas «Aux Beatles, regrets éternels», ni même «Les Beatles et moi», mais Nowhere Girl, écho féminisé du Nowhere Man de John Lennon. Cette «Fille de nulle part» s’appelle Magali Le Huche. Elle est née dans la région parisienne en 1979, dix ans après la séparation du groupe, un an avant la mort de Lennon. Issue d’un milieu aisé et tolérant (parents psychologues), Magali est une écolière sans problème. Jusqu’au jour où elle bute sur l’intransigeance inhibitrice d’une prof de français. Accablée par le poids des choses qu’elle craint ne pas savoir faire, Magali développe une phobie scolaire la contraignant à poursuivre ses études à domicile.