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AbonnéNous sommes en 1838. Angelo Pardi, jeune hussard italien, traverse la Provence ravagée par le choléra. Et si le récit de Jean Giono, lesté par la mort et ouvert sur la vie, disait quelque chose, dans la ville du romancier, de notre humanité frappée par le coronavirus?

«C’est le choléra mon vieux. C’est le plus beau débarquement de choléra asiatique qu’on ait jamais vu! Croyez-moi, je suis médecin.» Eté 1838. «Il y eut, de cette façon, dès les premiers jours, beaucoup de malades qui passèrent inaperçus.» Angelo Pardi est soudain là, devant nous, dans sa redingote abîmée de hussard italien. Manosque, en ce début avril, offre un alignement de façades aussi ensoleillées qu’aveugles.