Les deux concerts que donne Marc Aymon ce soir et demain sont pour lui un moyen de fêter son quatrième album, «D’une seule bouche», sorti au printemps dernier. Il sera pour l’occasion accompagné, outre ses trois musiciens habituels, par les guitaristes Français Thomas Semence et Alexandre Varlet, qui étaient à ses côtés en juillet 2014 aux studios La Frette, en région parisienne, pour enregistrer ce disque qui est le plus abouti qu’il ait sorti depuis ses débuts discographiques il y a près de dix ans.

«D’une seule bouche» est né lorsqu’après un album enregistré à Nashville, Marc Aymon a décidé d’aller frapper à la porte d’Alexandre Varlet, élégant et ténébreux auteur-interprète breton, auteur de cinq albums magnifiques où chanson mélancolique et folk mélodique donnent corps à une musique belle et envoûtante Le Valaisan, qui aime (se) surprendre, préfère comme il le dit joliment les petits chemins caillouteux à l’autoroute, sentait qu’il avait tout à gagner à travailler avec ce musicien qui comme lui aime le folk boisé et les guitares acoustiques, et rêve, la nuit, d’une jam avec Dylan et Johnny Cash. «Et il est tombé à un moment où j’avais vraiment envie de ça, de me consacrer à la musique mais pour les autres, confie Alexandre Varlet. J’adore ça, je l’avais déjà fait par le passé, mais là ça a vraiment été intense, car on a passé beaucoup de temps ensemble entre l’écriture et la réalisation.»

Il se souvient d’un enregistrement heureux, et c’est sûrement cela qui fait la grâce et la générosité «D’une seule bouche». Les mots de Varlet, Aymon les murmure plus qu’il ne les chante – sa voix est plus posée, plus caressante que par le passé. «Marc donne à mes chansons une forme nouvelle, une forme à lui», résume le Français, pour qui les textes doivent avoir un sens, mais aussi une musicalité.

Marc Aymon et ses invités, en concert le 3 déc. à Monthey (Théâtre du Crochetan) et le 4 à Morges (Théâtre de Beausobre).