Classique
AbonnéLe Festival international du lied bat son plein à Fribourg cette semaine. Rencontre à mi-parcours avec sa fondatrice et directrice artistique, pour évoquer la spécificité de ce répertoire qu’elle met à l’honneur depuis vingt ans

Installée à Sommentier dans la campagne fribourgeoise, la mezzo-soprano nous reçoit dans son salon de musique. Pièce claire au centre de laquelle trône un grand Steinway. Marie-Claude Chappuis, également directrice artistique et initiatrice du Festival international du lied de Fribourg, profite d’un peu de repos avant d’entamer le deuxième volet de la manifestation. Cela fait vingt ans qu’elle dirige cet évènement musical implanté dans sa ville natale. Formée à Salzbourg auprès de la grande chanteuse autrichienne Brigitte Fassbaender, elle évoque des années miraculeuses plongées dans le berceau du lied: «Travailler avec cette professeure, qui avait été l’assistante du chef Nikolaus Harnoncourt, pouvoir écouter Andras Schiff en récital, c’était tout simplement incroyable.» Le travail minutieux du texte, crucial dans le lied (définit comme un répertoire de poèmes chantés et accompagnés au piano), fait intrinsèquement partie de son ADN: «On pourrait passer une vie à travailler Schubert!»