Théâtre
AbonnéMilitant de la parité au théâtre, défenseur d’un art local et durable, l’auteur et directeur du Poche de Genève a reçu jeudi au Théâtre du Jura un Prix suisse de la scène. Paroles d’un homme souvent en colère, toujours solaire

Un ragazzo, bien sûr, avec sa moustache de cinéma, un air corsaire de Cinecittà. Mathieu Bertholet admire l’écrivain et cinéaste italien Pier Paolo Pasolini. Il a le brio farouche de certains de ses jeunes gars, un idéal qu’il mâtine d’ironie, un goût du travestissement qui est sa façon d’échapper aux assignations. Ces derniers mois, l’auteur, metteur en scène et directeur du Théâtre de Poche, à Genève, a souvent pesté contre le Conseil fédéral et son ministre de la Santé, Alain Berset. Les fermetures de salles à répétition à cause de la pandémie, les réouvertures différées l’ont exaspéré. Jeudi pourtant, au Théâtre du Jura à Delémont, c’est des mains du ministre socialiste qu’il a reçu l’un des prix* du théâtre décernés par l’Office fédéral de la culture.