Covid-19
A l'appel de huit organisations professionnelles, les travailleurs et travailleuses de la culture se rassemblent ce samedi à 15h dans dix villes romandes

A fin janvier, la Taskforce Culture, structure créée il a bientôt une année et regroupant aussi bien des entreprises et associations actives dans la culture que des artistes et créateurs, rencontrait virtuellement Alain Berset. Son but: souligner «l’importance de mettre en place des indemnisations aussi complètes que possible», tout en plaidant pour une coopération accrue entre le gouvernement fédéral, les autorités cantonales et le secteur culturel, afin de réfléchir de manière coordonnée à la future réouverture des lieux de culture.
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A quelques jours des prochaines annonces du Conseil fédéral, prévues mercredi prochain, les acteurs et actrices culturels romands ont décidé de se faire entendre de manière plus visible encore en se mobilisant ce samedi afin d'«alerter les autorités et l’opinion publique sur la nécessité d’agir rapidement pour soutenir un secteur à nouveau à l’arrêt depuis bientôt quatre mois», souligne un communiqué au titre explicite: No Culture – No Future.
Diffusion d'une lettre ouverte
Suite à un appel à l'unité lancé par huit organisations professionnelles, dans un secteur parfois désorganisé mais qui a désormais appris à avancer de front, les travailleurs et travailleuses de la culture se rassembleront ce samedi à 15h, durant 15 minutes, dans 10 villes romandes –Genève, Lausanne, Vevey, Yverdon-les-Bains, Nyon, Neuchâtel, Fribourg, La Chaux-de-Fonds, Sion et Delémont. Ces mobilisations seront suivies de la diffusion d'une lettre ouverte signées par plus d'une centaine d'associations et de lieux culturels, et mettant en avant une série de revendications destinées à atténuer au mieux les conséquences de l'arrêt total des activités.
Parmi ces revendications, la réouverture progressive des lieux au public, «en cohérence avec la réouverture des autres secteurs économiques et dans le respect des mesures de protection», la reconnaissance juridique et administrative du statut spécifique des personnes œuvrant dans l'industrie culturelle, le développement des soutiens financiers à la recherche artistique et la formation continue, ou encore une prolongation des délais-cadres des assurances chômage. «Ce qui est bien, c'est que ces revendications viennent de la base, des travailleurs et travailleuses, souligne le chorégraphe vaudois Philippe Saire. Nous ne demandons pas des privilèges, mais simplement de la cohérence».
La lettre ouverte est disponible sur le site www.noculturenofuture.ch