«Mistinguett, c’était la Madonna de l’époque, rien ne lui résistait»
A Fribourg et Mézières, une comédie musicale retrace l’ascension de la reine des Années folles. Jenny Lorant, interprète du rôle titre, présente le projet qui réunit professionnels et amateurs avertis
«Sur cette terre, ma seule joie, mon seul bonheur, c’est mon homme / J’ai donné tout ce que j’ai, mon amour et tout mon cœur, à mon homme.» Ce tube de 1920, à chanter avec gouaille et entrain, reste l’emblème de Mistinguett, égérie des Années folles parisiennes. On l’entendra dans Mistinguett, en haut de l’affiche, une remuante comédie musicale à découvrir les 10 et 11 septembre à la salle fribourgeoise de La Tuffière, avant le Théâtre du Jorat, à Mézières, le 16 septembre.
Mais pourquoi ressusciter cette chanteuse d’autrefois qui, dans son air fétiche, dit encore: «Il me fout des coups, Il me prend mes sous, je suis à bout»? «Parce que, contrairement à ce titre culte, Mistinguett était une femme ambitieuse, autoritaire. Elle n’aimait que la scène et le succès, et, aujourd’hui, elle pourrait facilement être comparée à une Madonna ou une Beyoncé. Rien d’une midinette, donc», répond Jenny Lorant, l’interprète de cette «forte tête aux belles gambettes» dans une production où 25 artistes et 40 airs musicaux restitueront ces années effervescentes.