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Dans les coulisses d’un gala mythique

Deux photographes romands, habitués du Verbier festival, se sont glissés là où le public ne va jamais à l’occasion du concert de gala des 25 ans. En ressortent des images vivantes qui témoignent de moments uniques que partagent les artistes

Valery Gergiev, le nouveau directeur artistique du festival. — © Aline Paley
Valery Gergiev, le nouveau directeur artistique du festival. — © Aline Paley

Depuis dix et onze ans respectivement, Nicolas Brodard et Aline Paley capturent les scènes, mitraillent les artistes, immortalisent les accords volatiles de Verbier. Devenu un rendez-vous incontournable dans leurs agendas, le festival a pris forme sous leurs objectifs, et évolué avec eux.

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© Aline Paley
© Aline Paley

«Au tout départ, la technique ne permettait pas de documenter les concerts comme aujourd’hui, note Nicolas Brodard. Plus tard, lorsque le festival s’est professionnalisé, le numérique a pris le relais et a permis de réaliser de nombreuses photos professionnelles de concerts, destinées à la presse.»

© Aline Paley
© Aline Paley

Mais cette année, pour les 25 ans du festival, les deux photographes ont voulu faire les choses un peu différemment, en braquant leurs appareils sur ce que le public ne voit pas habituellement. «Nous avions envie de montrer les backstages, les répétitions, le rapport des artistes entre eux, bref, la vie à Verbier», explique Nicolas Brodard.

© Nicolas Brodard
© Nicolas Brodard

Le concert de gala du 25 juillet dernier, qui réunissait une trentaine de sommités du classique, dont Kristóf Baráti, Sergei Babayan ou encore les frères Capuçon, était l’occasion rêvée pour laisser traîner un œil en coulisses. L’atmosphère y était particulière. «Ce qui se dégageait des coulisses ce jour-là était extraordinaire, raconte Nicolas Brodard. Tous ces solistes rassemblés dans un esprit de colonie de vacances, qui déconnaient… Je n’avais jamais vu Valery Gergiev aussi souriant! Et les répétitions étaient même franchement anarchiques…»

© Nicolas Brodard
© Nicolas Brodard

Le choix du noir et blanc s’est quant à lui imposé d’abord pour des raisons techniques, les conditions lumineuses demeurant délicates dans ces lieux peu exposés. Mais il reflète également un souci de cohérence, une envie de témoigner, d’ajouter une nouvelle pierre à l’édifice, comme le souligne Nicolas Brodard: «Nous avons un esprit documentaire, dans l’idée que ces photos rejoignent les précédentes, qui jalonnent toute l’histoire du festival. En quelque sorte, la boucle est bouclée.»