Le grand retour d'ABBA

Des centaines de milliers de personnes étaient connectées sur YouTube aux quatre coins du monde pour découvrir ce que le célèbre groupe suédois avait à annoncer. Les quatre membres d’ABBA se sont séparés il y a presque quarante ans, en 1982. Cet événement était donc annoncé comme «historique» par les réseaux sociaux de la fameuse bande.

Et l’histoire était bien au rendez-vous. Les stars de la pop seventies ont non seulement révélé la date de sortie d’un nouvel album, le 5 novembre 2021, mais ils ont aussi invité les spectateurs à venir les voir prochainement en concert à Londres.

Les voir, oui. Mais ils ne seront pas sur scène. ABBA organise un concert extraordinaire qui sera animé par… des hologrammes. «Ce sera vraiment nous», rassure cependant Benny Andersson.

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Les personnages seront à leur effigie, vraiment basés sur chacun d'eux, mais les représenteront rajeunis, comme on les connaissait au sommet de leur gloire. Les membres du groupe ont effectivement passé des semaines le corps et le visage recouverts de capteurs tout en interprétant leurs morceaux pour que l’illusion soit réussie.

La technique est si particulière qu’il n’y aura pas de tournée à proprement dit. Ce sont les fans qui devront tourner pour assister à ce concert londonien. Un théâtre de 3000 places situé dans l’est de la capitale anglaise l’accueillera dès le mois de mai.

Une résonance particulière

Au programme: une heure et demie de «nos meilleurs titres évidemment, ceux qui ne sont pas les meilleurs mais que nous adorons et bien sûr de nouveaux titres», détaille Björn Ulvaeus. L’un de ces derniers a d’ailleurs été offert en introduction de l’événement ce jeudi. Il s’agit de I Still Have Faith in You – «J’ai encore foi en toi», l’un des deux morceaux – au côté de Don’t Shut Me Down – que Björn Ulvaeus, Benny Andersson et les chanteuses Agnetha Fältskog et Frida Lyngstad avaient déjà mentionnés dans un communiqué datant de 2018, lorsqu’ils ont décidé de retourner en studio.

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A propos de ces chansons, Björn Ulvaeus avait dit que l’une était «très pop, très dansante», l’autre «plus intemporelle, introspective». Avec son tempo lent et le montage qui l’accompagnait, fait de photos et vidéos d’archives, I Still Have Faith in You correspond à la seconde description. Don’t Shut Me Down – «Ne m’arrête pas» – gagne une résonance particulière maintenant que le concert mi-virtuel mi-réel a été dévoilé. Les hologrammes ne voudront peut-être plus s’arrêter. A moins que ce ne soit leurs interprètes.

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