Igor Levit, l’intellectuel engagé du piano
Classique
AbonnéLe pianiste germano-russe a donné un récital en deux parties très contrastées, jeudi soir au Festival de Lucerne. Son pouvoir d’analyse et d’introspection a conféré une belle grandeur à la «Sonate en si mineur» de Liszt

Igor Levit, 35 ans, est l’un des pianistes les plus passionnants de sa génération. Il a le profil d’un intellectuel engagé, un Germano-Russe d’origine juive qui n’hésite pas à prendre position sur des faits de société (Der Spiegel en a fait son miel avec des interviews) et qui
compose ses programmes de manière très réfléchie. Rien n’est laissé au hasard chez cet interprète virtuose qui a un penchant pour les grandes œuvres intimidantes, comme les
Variations Goldberg de Bach, les dernières sonates et les Variations Diabelli de Beethoven, et présentement la Sonate en si mineur de Liszt. Ce monument du XIXe siècle clôturait un récital très applaudi jeudi soir au KKL lors du Festival de Lucerne.