A Lausanne, les talents cumulés de Kit Armstrong et Anja Bihlmaier
La cheffe allemande a su dominer un programme bigarré à la tête de l’OCL, accompagnant un phénomène du piano dans le beau «Deuxième Concerto» de Saint-Saëns
Mercredi soir à la Salle Métropole de Lausanne, on a eu le bonheur de découvrir une cheffe allemande à la tête de l’Orchestre de chambre de Lausanne (OCL), avec en soliste le pianiste anglo-américain Kit Armstrong dans le 2e Concerto de Saint-Saëns. A la fin du concert, la lumineuse Anja Bihlmaier a salué généreusement les musiciens en circulant d’un pupitre à l’autre sur le podium, tandis que le public applaudissait la Symphonie «Réformation» de Mendelssohn.
Stride, de la compositrice britannique Anna Clyne, ouvrait la soirée. On pourrait ranger cette pièce – ici en création suisse – dans la catégorie de l’english string music, dans le sillage de Frank Bridge, Britten et Elgar. Stride convoque le souvenir de la fameuse Sonate «Pathétique» de Beethoven. Certains gestes musicaux – ou fragments de motifs – sont puisés à l’intérieur même de la sonate. Tantôt énergique, tantôt poétique (avec des touches de sentimentalité), l’écriture est habile et bien distribuée entre les premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses.