Une semaine après un Paléo qui a démarré en mode canicule pour s’achever dans la tempête, l’Estivale Open Air a pu compter sur une météo idéale. De mercredi à samedi, la manifestation a accueilli 30 000 spectateurs, pour un taux de remplissage réjouissant de près de 94%. De bon augure avant une 30e édition anniversaire qui se déroulera sur l’emblématique place Nova Friburgo d’Estavayer-le-Lac du 29 juillet au 1er août 2020.

Après une ouverture très rock mercredi soir (The Hives, The Offspring), le festival a viré rap le lendemain (Orelsan, Georgio), avant d’accueillir un joli tiercé de chanteurs vendredi (Bernard Lavilliers, Julien Clerc, Pascal Obispo). Samedi soir, lorsqu’on le croisait entre deux concerts, le directeur, Nicolas Bally, se disait extrêmement satisfait de l’évolution récente de L’Estivale, qui en 2016 avait fait le pari de doubler sa capacité.

Rencontre avec Roméo Elvis: «Le rap, c’est le nouveau rock»

Si la soirée de clôture est celle qui aura attiré le moins de monde, elle ne manquait pourtant pas d’arguments. En guise de hors-d’œuvre, Disiz la Peste, qui à 41 ans fait déjà figure de vétéran du rap français, a livré un show sec et tendu, proposant de belles montées en puissance lorsque son hip-hop se frotte à des beats drum’n’bass. En plat de résistance, Roméo Elvis a de son côté affronté un public (en grande partie) conquis. Entouré non pas du Motel, son fidèle DJ, mais d’une poignée de musiciens live, il a proposé un concert joliment sauvage illustrant parfaitement ce qu’il nous disait il y a une année: «Le rap, c’est le nouveau rock!» C’est enfin Petit Biscuit qui a fait office de douceur finale avec son électro passe-partout et, il faut bien l’avouer, vite lassante.