Genève
La RTS a vendu le bâtiment qui abrite la salle de concert et d’enregistrement à l’Ecole des musiques actuelles, qui va notamment y aménager des locaux de répétition

La RTS a vendu le bâtiment qui abrite la Salle Ernest-Ansermet, situé au pied de la tour qu’elle occupe à Genève, à l’Ecole des musiques actuelles (ETM). Après d’importants travaux de rénovation, le nouveau propriétaire y installera un Centre des musiques actuelles pour la rentrée 2022.
Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. L’acquisition de la Salle Ernest-Ansermet par l’ETM assure la pérennité de cette salle de spectacle qui a compté dans l’histoire de Genève et de la RTS pour ses nombreuses retransmissions de concerts, ont indiqué vendredi le vendeur et l’acheteur dans un communiqué commun. Sa vocation musicale perdure, ajoutent-ils.
En 2002: Salle Ernest-Ansermet menacée?
Actuellement, le bâtiment n’est plus occupé que marginalement par la RTS, pour une vingtaine de concerts par an. Le reste du temps, la salle est louée par la ville de Genève, qui la met à la disposition de l’Orchestre de chambre de Genève et de l’Ensemble Contrechamps. Tous deux continueront à répéter et à programmer des concerts dans le nouveau projet.
Trente-cinq locaux de répétition
La création du Centre des musiques actuelles valorisera toute la collectivité des musiques amplifiées, du métal à l’électro, en passant par la pop, le jazz et toutes ses déclinaisons, annonce l’ETM. Ce nouvel espace de 3000 m2 offrira aussi aux artistes régionaux la possibilité de donner des concerts et de réaliser des enregistrements.
La RTS louera ponctuellement la Salle Ernest-Ansermet, qui sera rénovée, pour des concerts qu’elle diffusera sur ses antennes. Les autres locaux du bâtiment seront entièrement réaménagés afin d’offrir 35 locaux de répétition et une salle de concert de 160 places, avec une isolation phonique optimale. La Fondation Hans Wilsdorf finance ce projet.
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La RTS avait mis en vente cette salle dans le cadre de sa politique immobilière. «En nous séparant de bâtiments dont nous n’avons plus besoin, nous pouvons optimiser nos surfaces et réduire nos coûts, et ainsi investir nos moyens dans la production et le développement de notre offre de programme», relève Pascal Crittin, directeur de la RTS.