Ce sont des violons d’eau douce, comme dans les anciens films du cinéma égyptien. La voix surgit dans un souffle, «This is a Man’s World», puis s’évapore en calligraphie. Depuis toujours, Natacha Atlas cumule les arguments de la diva arabe et de la soul cosmopolite – Fairuz à l’Apollo Theater. Son nouvel album, Strange Days, fabriqué avec son compagnon, le violoniste Samy Bishai, est un pont suspendu sur l’Atlantique, le soleil s’y couche et s’y lève dans le même temps.