Il n’y a pas que l’afrobeats en Afrique
Fin 2022, Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie, accueillait un important rassemblement musical panafricain. L’occasion de faire le point sur les musiques d’un continent faiseur de tendances, mais dont le mode opératoire est encore en construction
On ne pouvait rêver décor plus approprié: au milieu de la mégapole de Dar es Salaam, dans le quartier de Makumbusho, a été conçu un village-musée dédié aux cultures traditionnelles tanzaniennes. A l’entrée du parc, un club-restaurant à ciel ouvert: le Brake Point. C’est là qu’Acces (Music in Africa Conference For Collaborations, Exchange and Showcases) a décidé de prendre ses quartiers pour trois soirs.
En ce jeudi de fin novembre, le public se divise en deux camps: les amateurs de ballon rond assistent, sur le côté, à la défaite du Ghana contre le Portugal; les mélomanes occupent, eux, la majorité de l’espace. Sur scène, le groupe TaraJazz fait valser piano, saxophone, contrebasse et instruments traditionnels et frotte les musiques tanzaniennes à de multiples influences du continent et au-delà. Pays hôte de cette sixième édition d’Acces, la Tanzanie est représentée par de nombreuses formations pendant le festival. Acces est la première foire musicale panafricaine organisée par des Africains pour les professionnels du continent. Depuis ses débuts, elle change de port d’attache à chaque édition: Addis-Abeba, Dakar, Nairobi, Accra, Johannesburg.