Quand on le voit pour la première fois, sur la scène du club Mascotte à Zurich, on pense à un mannequin Yves Saint Laurent. De ces silhouettes graciles qui arpentent les podiums de Paris, démarche saccadée, air mi-conquérant mi-froissé. Complet à fines rayures, chemise blanche boutonnée jusqu’au col, chaussures vernies, Pierre de Maere, 21 ans, oscille entre la gravure de mode et le businessman – loin d’avoir le blues.