L’hiver le plus chaud de Suisse est prévu à Genève. A l’origine de ce réchauffement, le musicien Eric Linder, la chorégraphe Prisca ­Harsch et la coordinatrice Thuy-San Dinh. Ce trio propose du 29 janvier au 14 février la 6e édition d’Antigel. Comme chaque année, l’affiche a de l’allure. Fidèle à son concept, le festival ventile performances, spectacles et concerts aux quatre coins du canton. Avec un accent américain fort. Conseils d’ami.

Parce qu’il signe la musique d’Einstein on the Beach, le légendaire spectacle de Bob Wilson, parce qu’il a été l’une des figures des avant-gardes des années 1970, ­Philip Glass est un totem. Il revient avec son ensemble pour accompagner l’étrange Koyaanisqatsi, documentaire rêveur signé Godfrey Reggio (les 13 et 14 février au Victoria Hall).

La chorégraphe Lucinda Childs sort d’un roman d’Henry James. Son élégance aristocratique se marie bien avec sa danse racée et incantatoire. En 1979 Dance marquait. La musique était signée Philip Glass et le dispositif scénographique Sol LeWitt. Trente-six ans plus tard, la pièce vous arrache toujours un «ah» d’extase, mais oui (du 1er au 3 février).

Marianne Faithfull est l’ange halluciné de nos nuits. Depuis un demi-siècle, la chanteuse britannique berce nos fugues. Elle ouvre ses grands yeux pop au Victoria Hall le 6 février.
Olivier de Sagazan, lui, est la tempête faite homme. Ce performeur se reconfigure à vue – avec de l’argile. La performance s’appelle Transfiguration (Musée de la Croix-Rouge, les 2 et 3 février). Epilogue provisoire: avec Antigel, la chair n’est pas triste.

Renseignements: antigel.ch