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AbonnéLa poétesse genevoise s’est immergée au Caire durant un mois. L’occasion de se perdre et de se retrouver, au gré des déambulations dans cette mégalopole aux portes du désert. «Warda s’en va» retrace ce «vertige» avec sincérité et humour. Rencontre avec l’auteure dans un écrin de verdure

Elle a passé le mois de mai au Caire. De la capitale égyptienne, elle ne savait rien, ou presque, elle qui a grandi à Genève. Elle voulait arriver sans idée préconçue. Surtout que personne ne l’accueille, ni ne lui «vole» sa rencontre avec la ville: «J’aime voyager et déambuler seule, pour la liberté de contemplation que cela accorde, sans que personne me demande: qu’est-ce qu’on fait maintenant? C’est plus difficile, différent du moins, de rencontrer les choses en étant à plusieurs», explique Pierrine Poget à la buvette du parc La Grange, devant une gaufre au sucre. Elle débarquait dans la capitale égyptienne sans projet particulier, si ce n’est peut-être celui de se perdre, de se fondre dans cette ville-labyrinthe.