C’est au Muséum d’histoire naturelle de Genève, où il travaille, que Pierre-Yves Frei est tombé sur le crâne étrangement perforé d’un éléphant. Quand il a appris qu’il s’agissait de Miss Djeck, adulée par la foule puis tuée au canon par les carabiniers genevois en 1837, il n’en a pas cru ses oreilles

«Je réagis fortement à l’extraordinaire», c’est comme cela que Pierre-Yves Frei explique son goût pour le journalisme scientifique, son premier métier. S’ébaudir devant une découverte et ensuite l’expliquer et bien la raconter surtout. Dans cette veine, on lui doit déjà Un Tsunami sur le Léman, qui avait pour point de départ la découverte, en 2010, par deux géologues de l’Université de Genève, d’une anomalie sédimentaire dans les profondeurs du lac, preuve inattendue et irréfutable qu’un raz-de-marée gigantesque s’y était bel et bien produit en 563 après J.-C.