Qui a dit que la vieillesse était un naufrage? Pas le metteur en scène lausannois Fabrice Gorgerat à l’Arsenic. Ecoutez-la, cette voix qu’il fait remonter, et qui vient de derrière un grand mur de briques rouges, le mur de nos frousses peut-être. C’est une voix de femme dans la clairière enneigée de la vie. Une voix qui est un âtre pourtant. Elle dit que quand on est vieux, on est plus compréhensif. Elle dit, ou ne dit pas, que les bras s’ouvrent malgré eux, qu’on se love dans l’instant comme dans une tanière, qu’on est là, juste là, suspendu dans le présent et qu’importe alors que l’issue soit sans surprise.