Rébecca Chaillon éclabousse La Bâtie de son rire sombre, et c’est bien ainsi
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AbonnéPour dénoncer l’hypersexualisation et l’exotisation des femmes noires, l’artiste orchestre un spectacle digne de Rodrigo Garcia, où, de la lessive à la nourriture-étron, tout déborde et frappe. A Genève ce soir, avant Lausanne et La Chaux-de-Fonds

C’est une charge massive qui donne mal au cœur. Et cela dès la première scène durant laquelle Rébecca Chaillon, nue, nettoie de son corps imposant un sol qui se poisse au fur et à mesure que gouttent des glaçons marron. Une spectatrice quitte la salle, sans doute incommodée par cette entame qui joue sur l’humiliation.