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Pour la première fois, l’Opéra se définit autrement. D’abord, Aviel Cahn l’installe dans un réseau d’institutions comme personne ne l’a fait. C’est peut-être une tendance générale qui se dessine, comme le souligne en préambule le ministre genevois de la Culture, Sami Kanaan. Mais le Zurichois rassemble à lui seul toutes les forces, dans un même élan d’ouverture et de collaboration.
Parmi les treize institutions partenaires, le Mamco, La Bâtie, la Cinémathèque suisse ou le CERN figurent en bonne place. On n’a jamais vu un tel désir de composer avec les autres pour faire du Grand Théâtre l’Opéra de tous. Autre symbole: Aviel Cahn a trouvé une solution financière pour proposer des places à 17 francs.
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Le fil rouge de sa première saison? Le plus beau des sujets: Genève elle-même. À travers un choix d’œuvres en lien avec le passé de la ville, son présent, les grands esprits qui l’ont traversée, ses particularités géographiques, politiques, culturelles et sociales, ou les symboles qu’elle véhicule.
La modernité s’invite enfin sur les affiches de saison. Originalité, invitations d’artistes hors norme et cohérence programmatique figurent au menu. Avec, cerise sur le gâteau, une sensibilité musicale qui enrichit le partenariat renforcé avec l’Orchestre de la Suisse romande. Grâce à Aviel Cahn, de grands chefs comme Marc Minkowski ou Fabio Biondi viendront diriger l’orchestre romand. Une dynamique vertueuse enthousiasmante.
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La solution idéale s’annoncerait-elle enfin? À une condition. Si le Grand Théâtre veut renouer avec sa gloire passée, le Canton doit prendre ses responsabilités et participer au financement de l’institution. La révolution Aviel Cahn a un prix. Elle exige une mobilisation générale.