Se faire opérer du cerveau est déjà impressionnant. Mais subir cette opération en état d’éveil doit relever de la terreur pure. Oui et non, répond Patrick Declerck, qui a vécu pareille aventure. Après avoir cohabité avec une tumeur cérébrale pendant huit ans, l’écrivain et psychanalyste bruxellois a assisté ou plutôt participé à son extraction selon le principe de la chirurgie éveillée, l’été 2013. Dans Crâne, récit paru en 2016, il raconte ce moment qui, dans sa vision, ressemble plus à un défi qu’à un supplice. Comme si, face à la menace de sa propre disparition, l’intellectuel désabusé s’était transformé en preux chevalier.