La barbe d’un capitaine Haddock qui aurait essuyé de gros grains et fait provision de douceur dans l’adversité. Vincent Baudriller respire enfin comme le timonier d’un vapeur longtemps à quai. Pendant une année, il a compté les épaves: des spectacles mort-nés, des artisans de la scène laminés par la crise, des détresses maquillées en sourires nuageux. Depuis cinq semaines, le Théâtre de Vidy vrombit de nouveau, à l’ombre de la Salle Charles Apothéloz, en reconstruction. Les mois de juin et juillet seront riches en spectacles - dont les créations très attendues de Christoph Marthaler, de Milo Rau et de François Gremaud. Le directeur de la grande maison lausannoise veut voir loin.