Grands corps fragiles au travail
Un grand corps fragile. Un bel esprit fissuré. Le handicap n’est pas toujours un obstacle. C’est parfois le tremplin d’une œuvre, une fenêtre sur une autre connaissance du monde. Soutenue par la Ville de Genève, co-organisée par Dansehabile, ASA-Handicap mental, Cap Loisirs et ZigZart, Out of the box est l’occasion d’expériences esthétiques hors du commun. Echantillon.
Danse et normalité
L’intitulé effarouche? Il recouvre des échanges qui promettent d’être nourrissants ce mardi au Musée d’ethnographie. Derrière ce symposium, il y a IntegrArt, une initiative du Pour-cent culturel Migros. Isabella Spirig porte ce projet. Elle en explique ainsi l’enjeu: «Historiquement, la danse contemporaine conteste les normes qui prévalent sur la scène classique par exemple. A l’initiative du dramaturge Marcel Bugiel, qui organise la journée, des historiens de l’art et des praticiens se demanderont quels sont les standards qu’elle produit à son tour, comment elle intègre ou pas des artistes en situation de handicap.» (Musée d’ethnographie, mardi 2, dès 9h, jusqu’à 18h)
Dix sur dix
Ils sont plasticiens et ils œuvrent hors cadre, dans des ateliers adaptés. Dix artistes exposent au Commun, au sein du Bâtiment d’art contemporain. (Du ma 2 au 21 juin)
En scène
Un air de rock’n’roll et des interprètes fascinants, dont David Toole, cet acteur au visage surexpressif. La Stopgap Dance Company présente Artificial things (Théâtre du Grütli, ve 5 à 20h30).
La touche ultrasensible du programme peut-être. Le chorégraphe Christian Rizzo conduit des acteurs ayant tous un handicap mental dans un périple sensoriel. Nom du spectacle? De quoi tenir jusqu’à l’ombre. Un tel titre mérite tous les égards, non? (Comédie de Genève, je 4 juin à 19h).