Lostconstitue un curieux phénomène. Achevée sur TSR1, la diffusion de la deuxième saison des îliens perdus entre dans le vif du sujet sur TF1, avec une étrange baisse d'audience.
Selon le site spécialisé http://www.imedias.biz, samedi dernier, Lost, diffusée en première partie de soirée, a attiré 4,9 millions de spectateurs, soit 32% de part de marché. Ce qui contente la chaîne privée. Mais, précisent les analystes, la deuxième saison des aventures de nos robinsons sur TF1 a perdu 15% de ses fidèles depuis son début. Dans le même temps, le navrant Maître du Zodiaque draine 7,7 millions de spectateurs français le lundi soir. Malgré sa diffusion foutraque, France 2 sauve l'honneur avec plus de 4 millions d'accros à Cold Casele dimanche soir, soirée très disputée - donc un score plus qu'honorable.
Lost, revenons-y, perd quelques amateurs en France. Pas si étonnant, au fond: cette deuxième saison multiplie les questions et les mystères sans jamais y répondre. Mais c'est ce qui fait, à mes yeux, le génie de cette série, boîte de Pandore scénaristique et roulette russe pour ses fans: ou les créateurs trouvent vraiment une réponse aux multiples pistes qu'ils ont ouvertes, ou ils finissent en une gigantesque entourloupe, concluant une délicieuse arnaque télévisuelle.
Lost demande à son public le sens du jeu, un pari de téléspectateur. Ce qui ne signifie pas une totale passivité: aux Etats-Unis comme en Europe, la diffusion s'accompagne de débats enflammés et d'un foisonnement de théories. Excitation entretenue par la production elle-même, surtout depuis que J.J. Abrams, cocréateur, a annoncé son départ de l'île à la fin de la troisième saison, que pourrait suivre un long métrage. Premières réponses l'été prochain?