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AbonnéDeux mois après le décès de la reine, la série de Netflix est de retour pour son avant-dernier volet. Couvrant le début des années 1990, marqué par le divorce de Charles et Diana, cette saison préfère les déchirements sentimentaux à la grande histoire. Et perd de son éclat

Timing scabreux – ou magistral? Quelques semaines seulement après ses funérailles, cyclone historique et médiatique, revoilà la reine d’Angleterre sur les écrans du monde. En chair et en os mais sous les traits d’une autre dans The Crown, production phare de Netflix qui a dévoilé mercredi sa cinquième et avant-dernière saison. Une plaie nationale encore à vif – de quoi expliquer, en partie, les réactions courroucées. Car si la série de Peter Morgan, variation documentée mais fictionnelle sur le règne d’Elisabeth II, a toujours attisé les débats – prend-elle trop de libertés avec la réalité? –, ceux-ci font plus que jamais rage: avant même la mise en ligne des 10 épisodes, deux anciens premiers ministres (John Major et Tony Blair), mais aussi l’actrice Judi Dench, proche de Buckingham, qualifiaient cette cinquième saison de «tonneau d’absurdité» au «sensationnalisme grossier».