Distribuer le bel canto du premier romantisme relève aujourd’hui de la gageure, tellement il manque de voix idoines pour servir ce répertoire. Il faut à la fois du coffre vocal et une prodigieuse agilité pour réaliser les colorature aériennes et ornements, deux qualités qui ne sont pas facilement conciliables. Disons-le d’emblée: ni Elsa Dreisig (Elisabetta) ni Stéphanie d’Oustrac (Maria Stuarda) n’ont la typologie de voix attendue, mais c’est la première qui s’en tire le mieux par la tenue vocale et la constante justesse au fil des airs.